Une I.A. pour créer des médicaments

En exploitant les possibilités du deep learning, une start-up américaine et l’université de Toronto ont travaillé sur une intelligence artificielle qui a permis de créer 30 000 nouveaux modèles de molécules dans le but de traiter la fibrose.
Six des 30 000 molécules ont été synthétisées, puis deux ont été testées sur des cellules, et la plus prometteuse a été testée sur des souris. Le processus total de recherche par l’intelligence artificielle, ajouté au travail de programmation, n’a comptabilisé que 46 jours.


La méthode utilisée, a en fait consisté à examiner ce qui avait été créé puis à rechercher en amont toutes les molécules répertoriées, toutes les molécules connues en donnant la priorité à une structure moléculaire qui pourrait être synthétisée en laboratoire. Le processus est très proche de celui qu’on aurait pu réaliser dans un laboratoire traditionnel, mais seulement ceci a été fait dans un laps beaucoup plus court.
La création de certains médicaments peut parfois prendre dix ans avant d’être mis sur le marché.


Les équipes précisent bien que pour l’instant, il s’agit d’une validation de principe, sans mise sur le marché du médicament, mais les recherches semblent très prometteuses.

source :

https://www.technologyreview.com/f/614251/an-ai-system-identified-a-potential-new-drug-in-just-46-days/

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1 réflexion sur “Une I.A. pour créer des médicaments”

  1. Actuellement, les Européens doivent composer deux crises pharmaceutiques:
    – La hausse du prix de la médication consécutive à la hausse effective des prix ou la réduction de la protection sociale,
    – l’aggravation des pénuries pharmaceutiques consécutive à l’arrêt de production par des fournisseurs extra-européens ou la distribution prioritaire des médicaments à des régions extra-européens plus rentables.

    En sus, les produits du marché ne sont pas forcément adaptés aux besoins de chacun, notamment les femmes. On peut donc se demander si certain ne vont pas produire leurs propres médicaments, quitte à copier la formule d’un médicament ancien.

    Dans le futur, les apothicaires non institutionnels et les prosommateurs pharmaceutiques pourraient compter non seulement sur certains logiciels mais aussi sur de matériels de transgénèse microbienne accessibles au grand public (http://www.internetactu.net/2010/09/15/quelques-conseils-pour-se-lancer-dans-la-biotechnologie-de-garage/).

    A ce propos, on trouvera sans doute sur ce site des articles sur les serres automatisées et les robots jardiniers. On peut raisonnablement penser que nous verrons apparaître des robots domestiques aptes à manier les équipements de chimie pour produire des mélanges pharmaceutiques et/ou pratiquer la transgénèse. Le robot n’inventera rien: il se chargera des actes artisanaux (nécessitant un certain savoir-faire) selon les instructions de son opérateur humain assistés par des algorithmes, voire un système expert.

    L’émergence de ce genre d’activité pharmaceutique pourrait même engendrer un certain type d’économie horizontale et d’infomédiation. Après tout, le prosommateur ne maîtrisera pas forcément chaque aspect de son activité et la recherche d’équipement, logiciel, conseillers pourraient se faire par le bais d’infomédiaire opérant dans un réseau d’entrepreneurs/prosommateurs pair-à-pair.

    Pour ne laisser subsister aucun doute, je ne prétend aucunement que tout ceci se fera dans la plus parfaite légalité. Disons qu’à notre époque, les Etats ont tendance à revenir au modèle de l’Etat gendarme et à fiscaliser les pratiques plutôt qu’à les réguler … quand ils n’y sont pas contraints par des institutions supranationales et des lobbies. Il n’est donc pas improbable que ces pratiques soient légalisées (au même titre que l’industrie du cannabis), sachant que les perdants de l’histoire seraient des entreprises pharmaceutiques étrangères.

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