Robotique et exploration – Vers une industrialisation de la Lune

La NASA prévoit de poser une base sur la Lune vers 2020.

L’idée d’industrialiser la Lune part d’un constat simple. Lors d’un voyage spatial, le carburant de la fusée représente 90% de la masse totale au décollage. De plus, la grande majorité de ce carburant est consommé dans les premières minutes de vol.

Si les fusées ont besoin de tellement de carburant, c’est principalement parce qu’elles doivent s’arracher à l’attraction terrestre. Une fois en orbite, la consommation de carburant diminue drastiquement. Si les fusées pouvaient donc décoller d’un autre endroit que sur Terre – un endroit avec une gravité moins forte – elles pourraient parcourir avec la même quantité de carburant, une distance bien supérieure, et emmener bien plus de matériel dans l’espace !

 

Pourquoi aller sur la Lune ?

Bonne nouvelle ! La Lune possède une masse bien plus faible que la Terre, ce qui a pour effet une réduction considérable de la gravité. Concrètement : un objet pèse 6 fois moins lourd sur la Lune que sur la Terre. Pas la peine d’être fort en maths pour comprendre qu’en faisant ainsi décoller des fusées depuis la Lune, plutôt que depuis la Terre, la quantité de carburant nécessaire serait donc 6 fois moins élevée.

 

“Faire le plein” sur la Lune

Cela fait depuis les années 70 que la NASA a pour projet de poser une base sur la Lune, afin de pouvoir effectuer des lancements depuis le satellite naturel de la Terre. Jusqu’à présent, les coûts gigantesques d’un tel projet l’avait repoussé. Or, depuis peu, la donne a changé : plutôt que de transporter le carburant sur la Lune, afin de faire ensuite le plein des fusées, pourquoi ne pas produire directement le carburant sur place ?

Étant donné la constitution de la Lune – très similaire à celle de la Terre – il est envisageable d’extraire du sol lunaire toutes les ressources nécessaires à la conception d’un carburant “lunaire”.

RASSOR, le premier mineur lunaire

Afin d’extraire des sols lunaires les éléments nécessaires, la NASA compte sur la mise au point d’une flotte de robots mineurs. Le premier du genre – RASSOR (Regolith Advanced Surface Systems Operations Robot) – a été présenté début 2013.

 

Le défi principal pour la mise au point de tout robot mineur sensé fonctionner en dehors de la Terre, est qu’il doit être suffisamment léger et petit pour pouvoir être envoyé avec une fusée, mais être assez lourd pour fonctionner dans un environnement avec une gravité plus faible que sur Terre.

“Plus vous faites un robot léger, et plus vous aurez du mal à le faire creuser”, expose A. J. Nick, ingénieur de l’équipe RASSOR du Centre Spatial Kennedy

 

Même s’il est encore loin d’être prêt pour une mission lunaire, cette première version de robot pose les bases de ce que pourrait être une nouveau genre de robots spatiaux, spécialisés dans l’exploitation des ressources présentes dans les lunes, astéroïdes et même autres planètes du système solaire, avec Mars en tête de liste.

Nous avons été très surpris de découvrir ce que nous pouvions faire avec ce robot”, se réjouit Rachel Cox, ingénieur de l’équipe RASSOR

Robot mineur RASSOR - NASA - Lune

 

Pour avoir plus d’infos sur RASSOR : http://phys.org/news/2013-01-hard-working-robot.html

 

Partagez cet article

Laisser un commentaire

Panier
Retour en haut