L’entreprise Boston Dynamics est née en novembre 1992 en travaillant sur des simulations militaires 3D réalistes. Elles étaient destinées aux entraînements des soldats de l’armée américaine. Aujourd’hui, 30 ans après, l’entreprise est sous pavillon coréen. Elle développe les robots les plus évolués au monde.
Boston Dynamics : d’abord pensé pour le militaire
Boston Dynamics a commencé à se faire repérer par le grand public en janvier 2009, avec la vidéo sur BigDog. On y voit un robot quadrupède pouvant transporter de lourdes charges sur tout types de terrains, avec un pilotage à distance. Le robot devait être capable de se rétablir de lui-même s’il glissait ou si quelqu’un tentait de le faire tomber. Plus tard, le robot bipède Petman est montré. Il ressemble à un véritable humanoïde, mais plus robuste que ses concurrents.
BigDog et Petman étaient destinés au marché militaire américain. Malgré l’avance technologique impressionnante de Boston Dynamics, leurs robots ne convainquent pas l’armée. Bien trop bruyants, ils sont également trop gros.
Boston Dynamics n’ayant plus de financement de l’armée doit urgemment se trouver d’autres débouchés. Et c’est là qu’intervient Google qui rachète Boston Dynamics. L’entreprise veut en faire des robots à usage uniquement civils. Google a ainsi coupé tous les derniers liens qui pouvaient rester entre l’armée américaine et Boston Dynamics.
Sous le drapeau de Google, Boston Dynamics s’est recentré sur deux robots. Tout d’abord Spot, dérivé de la recherche sur les robots quadrupèdes. Bien plus petit que BigDog, Spot utilise désormais une énergie électrique. Le robot humanoïde Petman est devenu Atlas.
Puis, Google a lancé un troisième projet, Handle. C’est une espèce de robot kangourou, monté sur roues, avec deux bras d’Atlas. Handle se déplace en équilibre sur deus roues jusqu’à 15 km/h. Il peut soulever 45 kg à bout de bras, descendre des escaliers, et même sauter jusqu’à 1m20.
Après Google, Softbank Robotics
En changeant de nom pour Alphabet, Google estime que Boston Dynamics est très intéressant sur le plan technique mais n’y voit une rentabilité qu’à très longue échéance. Alphabet préfère travailler sur des robots pouvant être déployés très vite commercialement. Alors que Toyota était sur les rangs, c’est finalement le groupe japonais Softbank qui reprend Boston Dynamics en 2017.
Sous l’égide de Softbank, Boston Dynamics garde une certaine autonomie. L’entité n’a pas été fondue à Softbank Robotics, avec Nao ou Pepper. Boston Dynamics a continuer à travailler sur ses trois robots : Spot, Atlas et Handle.
Spot est le premier robot de l’entreprise à être commercialisé en septembre 2019 pour un tarif de 75 000 dollars. Il est désormais utilisé dans le milieu industriel pour transporter des pièces ou pour faire des rondes. Il a exploré les alentours de la centrale de Tchernobyl.
Handle évolue. Ses deux bras sont remplacés par un bras unique muni d’un système de ventouses aspirantes. Ce robot est désormais pensé pour le milieu industriel. Il finira par évoluer en un autre projet moins énergivore, Stretch, désormais commercialisé.
Le coréen Hyundai entre dans la danse
Probablement pour les mêmes raisons pour laquelle Google a revendu Boston Dynamics, Softbank fait de même. Cette fois-ci c’est le constructeur d’automobiles sud-coréen Hyundai qui s’empare de Boston Dynamics en juin 2021. Hyundai a la ferme intention de développer de nouvelles solutions de mobilité grâce à Boston Dynamics.
Pour fêter les 30 ans de l’entreprise, Boston Dynamics a publié une vidéo sur Twitter. Elle reprend un historique de l’entreprise.
Voici également une vidéo présentant tout l’historique en détails de Boston Dynamics.
Site officiel de Boston Dynamics.