Kyanos Biotechnologies, startup spécialisée dans la production de micro-algues via un procédé disruptif, la “cyclotrophie”, a franchit début mars une nouvelle étape de son développement en emménageant dans l’agglomération toulousaine. Ce nouveau site est l’occasion pour la startup de changer de dimension avec l’inauguration de son premier pilote de production industrielle 4.0 qui se concentre notamment sur l’algue AFA – Aphanizomenon flosaquae.
Des équipements et une infrastructure de pointe
Sur 600 m2, les nouveaux locaux de Kyanos Biotechnologies abritent les bureaux des 11 collaborateurs. S’y trouveront bientôt des laboratoires et des bassins dédiés à la R&D et à l’algoculture. “Nous réunissons tous les ingrédients pour réussir le passage à l’échelle industrielle de notre technologie de rupture. Objectif : la production de micro-algues de masse !”, indique Vinh Ly, CEO de Kyanos Biotechnologies.
Dans l’objectif de produire de nouvelles sources de protéines respectueuses de la planète, la jeune entreprise a conçu, développé et breveté un procédé vertueux de production de micro-algues. La “cyclotrophie” est capable d’augmenter la productivité de manière significative en réduisant les émissions de GES. Ce procédé requiert des ressources carbonées renouvelables et présente une faible consommation hydrique grâce au recyclage important de l’eau utilisée.
Kyanos Biotechnologies en collaboration avec Capgemini Engineering
Pour élaborer le volet technique de cette usine du futur, Kyanos Biotechnologies travaille avec Capgemini Engineering, leader mondial des services d’ingénierie et de R&D, marque du groupe Capgemini. “Capgemini Engineering, leader en ingénierie et R&D intervient auprès de Kyanos Biotechnologies depuis sa création. Aujourd’hui, nos équipes toulousaines continuent à soutenir Kyanos dans cette étape essentielle de son développement qui vise à accélérer l’industrialisation de sa production.
“Concrètement, notre intervention portera sur des expertises en industrialisation, l’analyse de cycle de vie, l’acquisition de données, l’automatisation, le jumeau numérique et l’assistance à maîtrise d’ouvrage” déclare Nicolas D’Orazio, Directeur de Division, région Sud-Ouest, Capgemini Engineering. La société innovante GPC conçoit et fabrique une large gamme d’équipements dans le domaine des biotechnologies. Elle a équipé le site de 4 photobioréacteurs toriques de dernière génération.
L’AFA, l’aliment du futur ?
Émissions massives de gaz à effet de serre dues à l’élevage, appauvrissement des sols de culture, perte et destruction de terres arables, pollution irrémédiable des nappes phréatiques et impacts multiples sur les écosystèmes liés à l’usage d’engrais, désherbants et autres insecticides… Depuis une décennie, les professionnels prennent conscience des limites des sources de protéines qu’ils utilisent et de leurs effets délétères. Une solution : trouver la protéine du futur.
Avec sa technologie propriétaire et ce nouveau site, Kyanos Biotechnologies entend participer à relever le défi. Ce challenge alimentaire attend en effet les 10 milliards d’individus que comptera la planète en 2050. Kyanos Biotechologies est la 1ère société au monde à cultiver en milieu contrôlé et à commercialiser l’Aphanizomenon flos-aquae. Micro-algue bleue, l’AFA a pour unique source le lac Klamath aux Etats-Unis (Oregon). En raison de sa richesse en nutriments et en protéines (60%), l’AFA, aussi appelée “pastel d’eau”. Elle est souvent considérée comme un aliment du futur des plus prometteurs.
“L’AFA est en effet une micro-algue remarquable. Elle contient plus de 60 % de protéines complètes quand la viande n’en contient que 20 %.” précise Ly. Kyanos Biotechnologies appuiera son développement sur la création d’un jumeau numérique de sa future unité industrielle. Un modèle numérique du procédé industriel sera créé et les données issues des nombreux capteurs installés sur les pilotes viendront nourrir ce modèle. Nous pourrons utiliser cette modélisation pour mettre en place une production industrielle de micro-algues. Nous pouvons les rendre plus performante et plus sûre pour un impact environnemental réduit.” conclut Pierre-Alain Hoffmann, CSO de Kyanos Biotechnologies.
© Kyanos Biotechnologies