Les IA génératives, une révolution supérieure à l’arrivée d’Internet ou des smartphones

Depuis quelques mois, il ne se passe pas une semaine sans qu’une annonce majeure ne voie le jour autour des intelligences artificielles (IA) génératives. Que ce soit autour de la production d’images, de son ou de texte. Nous vivons actuellement un moment charnière dans notre rapport aux technologies.

IA génératives, un succès sans communes mesures

Cela pourrait passer pour une mode, une curiosité dans le grand public. Les IA génératives ont commencé à apparaître dans la sphère publique au printemps 2022 avec l’arrivée de nombreux outils de génération d’images comme Dall-E, MidJourney ou Stable Diffusion. Un peu plus tard, OpenAI a commencé à communiquer un peu plus sur son générateur de texte GPT 3. Celui-ci a été ensuite adapté, en novembre dernier, sous forme conversationnelle sous le nom ChatGPT. C’est à ce moment-là que le grand public a pris vraiment conscience de l’utilité de ces nouveaux outils. ChatGPT avait déjà atteint 100 millions d’utilisateurs en janvier 2023. L’outil d’OpenAI est aujourd’hui l’application qui a connu la croissance la plus rapide de l’histoire.

Une accélération des annonces

Même si Google ou le chinois Wu Dao travaillaient déjà sur des outils comparables depuis quelques années, le succès de ChatGPT a surpris même les plus grands. C’est pourquoi Microsoft a investi 10,5 milliards de dollars dans OpenAI afin d’intégrer ChatGPT rapidement dans ses propres produits. Le 6 février, une version beta du moteur de recherche Bing, incluant le moteur GPT 4 et des données à jour (ChatGPT n’a accès qu’à des données bloquées en 2021), a été aperçu pendant quelques minutes suite à une erreur de mise en production. Ceci indique clairement que ce n’est plus qu’une question de jours ou de semaines.

De son côté Alphabet (Google) travaillait sur son projet Sparrow depuis sa filiale DeepMind. Mais face à l’accélération de ces technologies, l’entreprise vient d’annoncer que sa nouvelle IA, Bard, passait désormais en phase beta privée. Bard est alimentée par le “modèle de langage pour les applications de dialogue” (LaMDA). L’idée est d’implémenter un outil grand public dans les semaines à venir.

Un tournant majeur dans notre société

Ces outils ne sont pas seulement là pour aider à tricher aux examens ou pour donner des idées à des auteurs de romans. Ils ne sont que les prémices d’assistants dans notre pouvoir de création et de réflexion.

Assistée d’IA comme Bard ou GPT, qui vont continuer à évoluer, la science va bénéficier d’une assistance renforcée qui devrait permettre d’accélérer les travaux de recherche. Que ce soit en médecine, en recherche fondamentale, ou en développement technologique, nous entrons dans un nouveau paradigme.

Vers la singularité technologique ?

La singularité technologique est une hypothèse reposant sur l’émancipation des intelligences artificielles. Elles finiraient par dépasser notre propre pouvoir de création et elles prendraient en charge notre évolution technologique. Sur le même principe que le machine learning, les IA s’auto-amélioreraient constamment, de manière exponentielle.

La science fiction imagine régulièrement des fins pessimistes à ce type de scénarios. Mais nous pourrions citer l’excellente et sous-estimée œuvre animée “Il était une fois … l’espace” d’Albert Barillé où la singularité technologique y est traitée de manière optimiste.

Aujourd’hui, nous n’en sommes pas encore là, puisque les IA se contentent de puiser leur créations sur l’existant, sur notre propre existant, nos propres recherches. Elles ne font qu’analyser, interpréter et mettre en forme des idées que l’humanité a déjà produit.

Et si les IA découvraient le moyen de protéger notre climat et notre propre espèce ? Cela peut paraître utopiste, mais ce n’est peut-être pas une option à exclure.

Les illustrations proviennent de Lexica.art et ont été générées par Stable Diffusion.

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