Amazon a annoncé le lancement d’Astro, son robot compagnon, ce mardi 28 septembre. Le GAFAM présente ce dernier comme “une avancée majeure pour les consommateurs soucieux de leur sécurité”.
Astro, du robot compagnon au vigil de salon
On croyait enterrée l’opération Vesta, le projet de robot compagnon du groupe Amazon. Il revient pourtant sous la forme d’un petit robot sur roue, et sous un nouveau nom : Astro. Haut de 60 cm pour environ 10 kilos, Astro sera d’abord commercialisé aux États-Unis pour une phase de test restreinte. Il sera par la suite proposé au grand public, pour un prix d’environ 1450$.
Astro embarquera un grand écran, un micro, plusieurs caméras ainsi que l’assistant vocal Alexa. “Quand vous êtes en dehors de chez vous, vous pouvez l’utiliser pour patrouiller dans la maison” a déclaré Dave Limp, le vice-président d’Amazon, lors de la diffusion d’un spot promouvant le robot. Et d’ajouter : “les consommateurs ne veulent pas d’un Alexa sur roue”.
En effet, le robot pourra cartographier une maison et répondre à des commandes vocales pour aller braquer sa caméra dans une pièce du domicile. A cette fin, il sera également équipé du logiciel Sentry, le système d’analyse et de reconnaissance faciale d’Amazon. “C’est de la science-fiction devenue réalité”, s’est félicitée Suri Maddhula, qui a travaillé sur le projet, dans la vidéo de promotion du robot.
Astro, un “cheval de Troie” ?
“Dans certains scénarios, une telle caméra de surveillance chez soi peut être utile”, a reconnu Matthew Guariglia de l’ONG Electronic Frontier Foundation, qui défend les droits humains en ligne. Mais il fait remarquer que l’appareil pourrait aussi bien servir de cheval de Troie à des hackers ou à la police.
De son côté, Dave Limp s’est voulu rassurant. Le vice-président d’Amazon a précisé que les utilisateurs pourraient verrouiller les objectifs et micros du robot. Son interface devrait aussi lui permettre de prévenir ses possesseurs lors d’une tentative de piratage. En référence à une récente polémique, Dave Limp a également déclaré qu’Amazon n’avait pas accès aux caméras à distance d’Astro. Et qu’ils ne pourraient donc pas accorder cet accès à la police ou aux services d’urgence.