Les robots dans les jeux vidéos, de Robotron à Portal… (Partie 1/3)

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Intimement liés à l’histoire du jeu vidéo, les robots — parfois héros consensuels, souvent méchants à détruire — y ont pris une place importante et ont même envahi l’univers du cinéma. Ils sont devenus, dernièrement, de redoutables adversaires sous leurs nouvelles casquettes de « Bots ».

En 1982, après avoir créé Defender, Eugene Jarvis et Larry DeMar mirent au point Robot Wars : 2084. Destiné aux salles de jeux, il prit ensuite le nom de Robotron : 2084 lors de sa sortie. On y incarnait un personnage aux prises avec une armée de robots. (Développés par les humains en 2084 pour les servir, ils se révèlent si avancés qu’ils les surpassent et estiment que leurs créateurs sont des parasites et doivent être exterminés. Le héros du jeu possède des pouvoirs surhumains et a pour mission de sauver les derniers membres de son espèce.) Le jeu se résumait à une séance de tir très addictive et proposait plusieurs centaines de tableaux. Sa grande originalité : l’utilisation de deux manettes, l’une pour déplacer le personnage et l’autre pour choisir l’angle de tir dudit personnage.

 

Dès l’année suivante, Atari mit sur le marché (toujours pour les salles d’arcade) un jeu (injustement) méconnu mais qui apportait la 3D très tôt dans l’histoire du jeu vidéo : I, Robot. (Entrant dans l’univers du 1984 de George Orwell, le joueur incarne un robot dénommé Interface Robot, qui se rebelle contre le pouvoir totalitaire de Big Brother et de ses yeux qui surveillent tout et suppriment tout contrevenant qui tente de sauter car c’est une action interdite par la loi. Notre robot devra donc attendre que l’œil se ferme pour bondir. Le héros décide malgré tout de supprimer cette multiplicité d’yeux en traversant des phases labyrinthiques et des phases de tir qui ne seront reproduites que dix ans plus tard dans des jeux comme Starfox).

 

Puis en 1987, les Japonais lancèrent l’opus initial du célèbre premier jeu d’infiltration Metal Gear sur micro-ordinateur MSX2. (Le jeu propose un univers et une histoire alternatifs aux nôtres ; il commence durant la guerre froide entre les États- Unis et l’URSS. Les deux pays mettent au point des armes de destruction massive — des mechas surarmés, les Metal Gear d’un côté et les Shagohod de l’autre. Vont alors se succéder des missions d’infiltration, en vue de découvrir et souvent de détruire ces robots…)

 

Ere Informatique, une société française, sortit Teenage Queen en 1988 sur micro-ordinateurs Amiga et Atari ST. (Ce jeu de strip-poker place sous les projecteurs une jeune demoiselle dessinée au lieu d’être digitalisée. Elle se déshabille au gré de la partie, suivant le nombre de jeux remportés. Pourquoi parler de ce ludiciel dans cet article ? Tout simplement parce que, à force de s’effeuiller, la jolie demoiselle finit par retirer sa peau et laisse apparaître un corps robotique.) Cette fin surprit de très nombreux joueurs et laissa une trace indélébile dans leur mémoire…

Extrait de Planète Robots n°12 – Novembre 2011

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