L’association Robots! promeut la robotique dans le domaine de l’autisme

Sophie Sakka, enseignant-chercheur basé dans le laboratoire de l’IRCCyN à l’école Centrale à Nantes, est passionnée de robotique depuis toujours. Comme tous passionnés, Sophie aime à partager son savoir au plus grand nombre, c’est pourquoi elle a fondé son association Robots! qui mêle robotique et art. Aujourd’hui, l’association Nantaise Robots! possède un projet de grande envergure en faveur des enfants autistes, le projet Rob’Autisme. Celui-ci est parti d’une expérience menée en collaboration avec le Centre psychothérapique Samothrace (CHU de Nantes), Stereolux et l’École Centrale de Nantes. Il s’agissait de proposer des formations, pour le personnel hospitalier, à la robotique et à ses applications dans le domaine de l’autisme.

“Nous mettons en place des espace d’échanges entre les enfants atteints de troubles du spectre autistique et des robots Nao d’Aldebaran Robotics, afin qu’ils échangent, qu’ils communiquent. Les enfants sont naturellement attirés par les robots et ouvrent spontanément leur attention” nous explique Sophie Sakka.

Les enfants découvrent tout d’abord Nao et comprennent comment il parle, se déplace et interagit avec son public. Ensuite, les jeunes participants apprennent à utiliser le logiciel qui permet de gérer les mouvements et la voix du petit robot. Les enfants finissent par faire dire au robot ce qu’ils n’arrivent pas à dire eux-même. Au bout de quelques séances, les enfants s’ouvrent peu à peu vers l’extérieur. La robotique propose une piste indéniable pour aider ces enfants à s’exprimer.

Le résultat a été inespéré sur eux, phénoménal. On a constaté une évolution de séance en séance sur leur capacité à communiquer. Au bout de six mois, on avait affaire à des adolescents qui ne hurlaient plus pour se faire entendre, se concentraient mieux et réussissaient à communiquer entre eux.

Le but de ce projet est maintenant de créer un réseau à l’échelle régionale voire nationale afin de proposer ce même support thérapeutique au maximum d’établissements qui pourraient être intéressés par cette piste très prometteuse.

V. B.

 

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