“Maman, j’veux pas aller à l’école, envoie mon robot !”
Combien de fois est-ce que j’aurai aimé répliquer une phrase de ce type, au moment où ma mère me sortait du lit… J’ai bien essayé, à maintes reprises, d’envoyer mon Robosapien v1 en reconnaissance à l’école, mais rien que pour aller chercher mes chaussettes dans l’armoire, c’était une aventure qui nécessitait l’intervention d’un personnel spécialisé, et un guidage de précision pour le faire revenir au pied de mon lit (quand il ne tombait pas en panne de batterie sur le chemin du retour !).
Pour Devon Carrow-Sperduti, un jeune américain de 7 ans, piloter un robot n’a pas du tout la même dimension. Bien loin d’être l’expression d’une flémingite aiguë matinale, le robot VGo de Devon lui permet d’aller à l’école, et ce malgré les nombreuses allergies dont il souffre, et qui l’obligent à passer la plupart de sa vie en isolation.
“Devon a tellement d’allergies qui pourraient lui être fatales – dont beaucoup se trouvent dans l’air – que nous ne pouvons simplement pas risquer sa vie en l’envoyant à l’école, et en le laissant se mélanger à d’autres enfants.”
“Lorsque mon fils aîné, Dylan, invite parfois des amis à la maison, ils doivent tous se doucher et se frotter entièrement, comme s’ils avaient été exposés à des radiations.” (Rene, la mère de Devon)
Une bien triste situation pour ce garçon, dont la vie sociale a été transformée par l’utilisation de son robot de téléprésence. Grâce à lui, Devon se rend en classe, assiste au cours, pose des questions en allumant une lampe sur le robot et discute même avec ses camarades dans la cours. Son robot, le VGo – distribué par la société VGo Communications Inc. – est l’un des nombreux robots de téléprésence présent aujourd’hui sur le marché. En France, nous pouvons par exemple citer le robot Jazz de Gostai (à présent membre du groupe Aldebaran Robotics).
“Le VGo est en quelque sorte un “Devon virtuel”. Il fait exactement les mêmes devoirs que les autres enfants. La seule différence, c’est que Devon n’est pas physiquement présent en classe”. (sa mère)
Quant aux autres enfants justement, ils semblent avoir très rapidement accepté cet atypique camarade. Ils lui parlent au-travers du robot pendant la classe, l’accompagnent et marchent avec lui dans les couloirs ou dans la récréation.
Un beau témoignage d’humanité qui prouve que la technologie n’est jamais bonne ou mauvaise en elle-même, et que seul l’usage que l’on en fait est important.
Si vous le souhaitez, vous pouvez envoyer vos vœux et exprimer votre soutien à Devon et sa famille, via sa page Facebook.